martes, 29 de noviembre de 2016

Deuil

Je m'excuse.... en premier pour ne pas écrire dans ma langue maternelle. J'essaie de fois de protéger les gens de mon petit monde à moi mais sans succès.

Le fait de pouvoir m'exprimer dans une autre langue m'aide à garder mes pensées loin de leurs coeurs déjà un peu brisés.

Je m'excuse aussi parce que ne suis pas suffisamment en deuil avec tout le monde aujourd'hui.

Un groupe de jeunes joueurs vient de faire son voyage au ciel et moi je ne pense à eux.

Les mardis sont des journées difficiles pour moi. C'est comme si le poids de tous les jours est concentré dans une seule journée.

À cause de notre logistique familiale les mardis sont les journées que j'amène Alyson à l'école toute seule. La journée de la semaine dans laquelle je cours après l'autobus et que j'arrive à l'heure pile ou sinon en retard.

Je ne suis pas fière de ça mais je ne suis pas encore capable de mieux agir. Les mardis arrivent trop vite, passent trop lentement et pour moi ne finissent jamais.

Cher mardi, je ne t'aime pas. Je n'aimais pas novembre non plus. Ça fait presque huit ans qu'on habite au Canada et le mois de novembre est le mois de dures épreuves, le mois qu'on souhaite que passe vite parce qu'il y a toujours quelque chose que nous fait sentir mal.

J'ai eu mes bleues de novembre récemment. Ça fait quelques années j'ai réalisé par la force que notre corps est gouvernée pour un cerveau que ne veut pas être en "good mood" tout le temps.

J'ai toujours pensé que nos corps latinos tropicaux peuvent skipper ce genre de troubles mais non! on se déprime nous aussi..... en novembre aussi.....

Donc voici moi, un autre mardi, un mardi de novembre en plus......

Les gens sont consternés par la mort des jeunes promesses sportives. Quelque chose de très lamentable, des jeunes avec des rêves, des jeunes avec des familles et des amis qui attendaient une bonne nouvelle après autant d'années des efforts.

Malheureusement la nouvelle reçue n'était pas attendue. Que Dieu les accueille!

Et je pense et je pense. Je suis dans un mode automatique, je travaille et je pense, je marche et je pense, je mange et je pense, je dors et je pense.

Je pense encore à toi, à toi pour qui les souvenirs sont de plus en plus vagues. Je pense de fois que tout c'était un rêve, que je ne t'ai jamais eu et que je ne t'ai jamais perdu.

Mais la vie s'occupe de que je ne t'oublie pas. J'ai reçu le courriel comme tous les mardis. Celui que me dit comment tu as grandi et comment tu devrait être maintenant. "Elle est capable d'ouvrir et de fermer les yeux" je pense à combien de fois ont s'arrête à remarquer si quelqu'un ouvre et ferme les yeux. Si tu serais encore avec moi, est-ce que je remarquerais ça?

Pour quoi dans ce courriel tu est une fille? dans mes pensées tu étais un garçon, je t'ai même donné un nom: Ian.

J'etouffe dans une chaise que ne suporte pas le pois de mes pensées.  Je dois prendre de l'air et sortir. Mais même si je sors, même si je cours, même si je te cherche dans me rêves et couchemars.... tu n'est plus là, et ça me fait de la peine énormément.

Semaine 28. Est-ce que je serais en train de me préparer pour Noël avec la même agilité si j'aurais une bedaine de 7 mois? Des questions j'ai par tonnes, des réponses j'en ai peu. Des "maybe" j'ai beaucoup aussi. La seule chose qui manque et que va toujours manquer c'est toi.

De fois je me demande si c'est le temps de te laisser partir. Je sens que je te retiens encore ici, je suis une mamá poule qui veut garder ses poussins proche d'elle. Mais toi mon poussin tu as décidé de voler loin trop vite. Et tu me manques, tu me manques beaucoup.

Aujourd'hui que beaucoup de gens pleurent des jeunes promesses du soccer et qui sont tristes pour le départ d'eux, moi je vous demande d'excuses. Je suis en train de remettre en ordre mes morceaux et je pleure aussi mais je pleure pour une autre chose.

Je pleure pour toi mon ange, je pleure pour moi, pour ta soeur et ton papa. Je pleure des larmes sèches tous les jours,  je pleure en cachette et librement.

Je suis triste mais demain c'est mercredi. Les mardis sont durs, une chance que ça dure juste 24 heures et c'est le dernier du novembre.